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Divagaisons

"Le Savoir est à l’Ignorance ce que l’Aigle royale est à la Drosophile honteuse."

SIPHON d’ELLÉBORE, Zoométrique fondamentale, 666,5 av. J.C.

• Une scène dans la vie de Molière

Les Pages savantes


Le décor représente un intérieur bourgeois. Luxe cossu. Propreté exemplaire. Odeur de poisson frit. On est chez maître Poquelin, tapissier du Roi. La famille est à table.

MAITRE POQUELIN : Mais pourquoi refuse-t-il de manger du merlan ? C’est insupportable !

LE GRAND-PÈRE : Ce matin, j’ai marché sur une fiente, mon fils. Vous devriez épouser la Bonne.

LA BONNE : Oui bien ! Et puis après, Monsieur me rangera dans le placard, comme il a fait pour les huit autres Madames qu’il a coupées en morceaux.

LE GRAND-PÈRE : Vous confondez, ma mie, avec la Barbe Bleue.

MAITRE POQUELIN : Silence ! J’entends qu’on réponde aux questions que je me pose.

LA BONNE : Avec tout ça, comment voulez-vous que je ne mettions point de cirage dans la friture ?

LE GRAND-PÈRE : Ni que mon petit-fils n'aboye au Corneille quand vous l'abreuvez de votre cidre ?

MAITRE POQUELIN : Silence !

JEAN-BAPTISTE : On tourne ?

Cette scène est inspirée des Mémoires de Lagrange, le concierge de la maison Poquelin, qui avait l’ouïe fine et s’en flattait beaucoup. Il notait par principe tout ce qui traversait les murs.






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