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Marie-Catherine DESJARDINS1640-1683Profil
Marie-Catherine DESJARDINS est probablement née à Alençon en 1640, d'une famille de la petite noblesse. Vers 1655 ou 1656, ses parents se séparent et sa mère s'établit à Paris avec ses deux filles. En 1658, Desjardins rencontre Antoine de Boësset, sieur de Villedieu, jeune homme issu d'une importante famille de musiciens de cour, dont elle tombe amoureuse et avec lequel elle entame une relation qui sera passionnée. Son sonnet Jouissance, qui circule en manuscrit avant sa publication en 1660, constitue pour elle un premier succès littéraire teinté de scandale. Elle commence alors à vivre sous sa bonne foi (libérée de la tutelle de ses parents). Son Récit de la farce des Précieuses conforte également sa réputation littéraire dans le milieu mondain et, en 1661, elle publie son premier roman (inachevé) ainsi qu'un Recueil de poesies. Desjardins se met alors à écrire pour le théâtre. Sa tragi-comédie Manlius Torquatus, jouée avec succès par la troupe de l'Hôtel de Bourgogne en 1662, suscite une fameuse querelle entre Donneau de Visé et d'Aubignac, ennemi de Corneille et mentor de Desjardins, à qui l'on reproche les transformations historiques de la pièce. Prise en otage par des cabales qui ne la concernent pas, Desjardins écrit seule la tragédie Nitétis. Après l'échec de la pièce en 1664, elle s'adresse cette fois à la troupe de Molière pour représenter sa troisième pièce, la tragi-comédie du Favory, qui connaît un certain succès et sera jouée à Versailles devant le roi en 1665. À la même époque, de ruptures en retrouvailles, d'infidélités en promesses de mariage, la relation passionnelle de Boësset et Desjardins suit un cours orageux jusqu'en 1667, où Boësset épouse une autre femme et part pour la guerre. Criblé de dettes, il vend toutes les lettres amoureuses de son ancienne compagne à l'éditeur Claude Barbin. Desjardins voyage aux Pays-Bas et publie Anaxandre. L'année suivante, elle apprend la mort de Boësset devant Lille. Elle décide alors de signer désormais ses publications du nom de MADAME de VILLEDIEU, qu'elle avait déjà utilisé sporadiquement. Incapable d'empêcher la publication de ses lettres par Barbin, Villedieu publie de son côté un roman, Carmente, puis, à son retour à Paris, un second, Cléonice. Entre 1669 et 1672, elle travaille d'arrache-pied, poussée par ses problèmes d'argent et par son éditeur. Nous ne savons rien de sa vie pendant ces années où elle publie des ouvrages qui marqueront l'histoire du roman. Elle séjourne probablement dans un couvent en 1672. À sa sortie, elle mène une vie plus retirée et publie Le Portefeuille et Les Désordres de l'amour. En 1676, elle reçoit une pension du roi ; en 1677, elle épouse Claude-Nicolas de Chaste et l'année suivante, elle donne naissance à un fils. Peu de temps après le décès de son mari, Villedieu, devenue Mme de Chaste, se retire à Clinchemore (Sarthe) auprès de sa mère, son frère et sa sœur. Elle y demeure jusqu'à sa mort en 1683. Biographie publiée sur le site de la SIÉFAR (Société Internationale pour l’Étude des Femmes de l’Ancien Régime) Pour en savoir plus : Article de Nathalie Grande et Edwige Keller-Rahbé sur le site CAIRN-INFO Corpus
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