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JARRY (Hubert) – Champion olympique de natation en piscine sèche, cet étonnant poète est aussi un archéologue de première nécessité. On lui doit l’invention du vers courbe, de la pioche sans manche et de la palme à géométrie variable.

JOINVILLE (Hubert) – Historien, lutteur et violoniste picard qui tint chronique sous le règne de Louis XIII et cosigna avec Commines et Froissart (voir ces noms) une admirable Vie de Jeanne d’Arc en Amérique.

JOUHANDEAU (Basile) – Auteur sensible et discret d’une quarantaine d’ouvrages désormais introuvables, dont on ne savait dire s’ils étaient en prose ou en vers, s’ils commençaient réellement à la première page, s’ils finissaient tout à fait quand on les reposait sur l’étagère. On aimait les connaître par cœur, les redire sans se lasser, en citer quelques pages au saut du lit, chaque matin, pour se rincer la tête.

JOUVE (Guy-Gérard) – Poète généreux qui n’a jamais lésiné sur le nombre de syllabes présentes en chacun de ses vers. Les plus beaux occupent souvent plusieurs pages du livre. Le livre lui-même porte en principe un titre également abondant. Citons, par exemple, la Naissance de l’Âne un mercredi soir sous des trombes de pluie en douze volumes copieusement illustrés, la Visitation de l’œuf ambré en fin de cuisson, treize volumes avec supplément gratuit, les Éléments d’un discours enthousiaste adressé à l’omelette en cours, qui fait suite à l’ouvrage précédemment cité.