"Le Savoir est à l’Ignorance ce que l’Aigle royale est à la Drosophile honteuse." SIPHON d’ELLÉBORE, Zoométrique fondamentale, 666,5 av. J.C. |
• Montherlant ou l'Esprit d'équipeLes Pages savantes« Hardi, les gars ! On les aura ! » Telle fut la devise d’Henry de Montherlant, qui fit les beaux jours des Lettres françaises au début du vingtième siècle. Ceux qu’il nommait les gars n’étaient autres que ses confrères les mieux renommés, à commencer par André Gide, qui fut un excellent gardien de but. L’attaque la plus efficace, selon Henry de Montherlant, se composait de Jean Giraudoux, aux avant-postes, et de Roger Martin du Gard sur l’aile droite. L’aile gauche pouvait être tenue soit par la jeune Yourcenar, soit par le petit frère de Charles Maurras, lequel commençait à vieillir. En défense, Henry de Montherlant comptait sur la vigilance d’un Marcel Aymé et d’une Sidonie Colette, que Jean Cocteau pouvait remplacer en deuxième mi-temps, à la rigueur, de préférence à Paul Claudel qui avait des absences. Au centre, il fallait Jean-Paul Sartre. Un peu partout, André Breton. Cette belle équipe avait vocation à imposer notre littérature sur tous les terrains, été comme hiver, fût-elle en vers, fût-elle en prose. De fait, ni les Belges, ni les Costariciens, ni les Jougoslaves ne rivalisèrent avec nous aussi longtemps qu’Henry de Montherlant dirigea l’équipe. Les Belges avaient seulement Maeterlinck. Les Costariciens n’avaient personne. Les Jougoslaves, étant les Bolchéviques de l’époque, avaient du mal à exister pour de bon. Soucieux de donner l’exemple, Henry de Montherlant composa des romans, des pièces de théâtre, des Dont une Mélusine en fureur qui terrifia longtemps nos plus hardis adversaires., des cantiques, des Dont un Coup de Trafalgar qui fit échouer plus d’une offensive que nos adversaires croyaient imparable.. Il coupa ses cheveux en brosse et porta le monocle afin de ressembler au roi d’Angleterre. Certains disaient qu’il ressemblait plutôt au Kaiser germanique. D’autres lui en voulaient de ne pas porter perruque et de ne point loger carrément à Versailles. Il haussait les épaules et répliquait finement : « Vous demandez de la splendeur ? Voyez, le soleil brille où je suis ! » Laisser un Commentaire Voir tous les Commentaires |
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