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Tancrède MARTEL, Pour une...

Les Poèmes à tous crins, 1887



Je ne l'ai point tenu dans mes robustes bras,
Ton corps fait pour tenter Myron ou Praxitèle ;
De ton lit, que festonne à grand flot la dentelle,
Je n'ai point rejeté loin de nous deux les draps !

Mais à ton dernier jour d'orgueil, tu gémiras
D'avoir si mal usé de ta beauté mortelle ;
Tu connaîtras alors ma terrible tutelle
Et quels tourments aigus rongent les cœurs ingrats.

Et maintenant, va-t'en ! poursuis ta route sombre.
Avec des financiers accouple-toi dans l'ombre,
Offre ton sein de marbre à leurs baisers visqueux ;

Ils n'empêcheront pas que je ne sois ton maître,
Et comme au grand soleil, enfant, je vaux mieux qu'eux,
Je ne saurais avec ton nombril me commettre !




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