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Antoine de BERTIN, À Cloé

Les Riens, Mes Rêveries, 1771



Cloé, ne compte point nos jours,
Pour nos transports garde tes larmes ;
Compte, si tu veux, mes amours,
Et moi je compterai tes charmes.

Ah ! qu'importe, au sein des désirs,
Que le fer de la mort s'aiguise ?
Buvons la coupe des plaisirs,
Ne songeons pas qu'elle s'épuise.

Nous ne vivons qu'un seul moment,
Eh ! bien qu'il soit pour la folie ;
L'éclair est moins prompt que la vie,
Mourons du moins en nous aimant.

Mettons à profit un mensonge
Des dons du ciel le plus flatteur ;
Oui, Cloé, la vie est un songe :
Il faut faire un songe enchanteur.




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