René DESJOLLES

Né et mort à Combledoux, dans les Côtes-du-Nord, René DESJOLLES est le fils d'un officier de marine tué accidentellement en 1925 durant la guerre du Rif, et d'une sculptrice italienne, Maria Belgiovina, qui passe pour avoir côtoyé Camille Claudel. C'est elle qui initie son fils, dès la petite enfance, aux beaux-arts et à la poésie. Devenue veuve quand il entre à peine dans sa huitième année, elle épouse un notaire de Clermont-Ferrand nommé Durauzoir. Le jeune René fait des études peu brillantes, multiplie les incartades et autres fugues sans lendemains, se prend d'une passion débridée pour la petite Paulette Navarron, une nièce du notaire — qu'il surnomme désormais le Rasoir. On ne trouve pas que ses assiduités soient tout à fait convenables. Il promet de se faire jésuite si on l'empêche de fréquenter sa « bien-aimée ». Au bout du compte, la jeune fille se marie avec le fils d'un militaire hongrois, et René se contente de plusieurs liaisons dont la plus chère est celle qui lui permet d'engendrer une fille. Il décide cependant de consacrer l'essentiel de ses jours à bâtir, en mémoire de la Navarronnaise, une œuvre « phénoménale », moitié en vers moitié en prose, qu'il envisage de sous-titrer L'Amour au propre et au figuré. Seules paraîtront les six ou sept premières sections de cette somme inclassable — et parfois déroutante.

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