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Léon VALADE, Double rêve

Paysages et fantaisies, À mi-côte, 1869-1874



À Sully-Prudhomme

Sans partage une femme occupe ma pensée ;
Et je n'ai qu'à fermer les yeux pour la revoir,
Bien que j'allasse vite et que ce fût le soir,
La seule fois que sur ma route elle est passée.

Une autre vision que n'ont point effacée
De longs jours, c'est, couchée aux pieds d'un vieux manoir,
La paisible bourgade aux toits de chaume noir
Que je n'ai qu'en voyage, une fois, traversée.

Et ces deux souvenirs, mêlés, font la douceur
D'un songe où je me vois cachant sous l'épaisseur
Des chaumes un amour que la mort seule achève,

Consolé de ne pas m'être arrêté devant
Le doux site et le beau visage décevantDécevant. - Trompeur.,
Puisqu'il n'est de bonheur, ici-bas, que le rêve.




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