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Étienne JODELLE, À lui-même

Les Œuvres et Mélanges poétiques
d'Étienne Jodelle, Tome second, 1852



Le flamboyant, l'argentin, le vermeil,
Œil de Phœbus, de Phœbé, de l'Aurore,
Qui en son rond brûle, pâlit, décore,
Midi, minuit, l'entrée du Soleil,

Ses feux, son teint, l'honneur de son réveil,
Voudrait cacher, brunir, et tenir ore,
Voyant le feu, qui ard, blanchit, honore,
Ton jour, ta nuit, et la fin du sommeil.

Phœbus, alors que plus le ciel allume,
N'est point si beau qu'on le voit par ta plume,
Phœbé n'est point, ni l'Aube belle ainsi.

Ô peintre heureux ! mais plus qu'Ange ! qui ores
As bien tant pu, que même tu colores
Le Soleil mieux, la Lune, et l'Aube aussi.




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